martes, 22 de abril de 2014

L’Hôtel de Bourgogne

L’Hôtel de Bourgogne est un théâtre à l’époque de Molière, et il est particulièrement bruyant comme on le voit dans l’Acte I de Cyrano de Bergerac : personnages qui jouent, qui s’interpellent, foule où toutes les classes sociales se mélangent… 


   »L’Hôtel de Bourgogne : un théâtre au XVIIe s.  
Nous voici dans la salle mal éclairée ; observons un peu le public. Le principal étonnement qu’éprouverait le spectateur d’aujourd’hui serait de voir, au moins après le lever du rideau, un certain nombre de spectateurs installés assis sur des chaises de paille, sur la scène elle-même. Il s’agit de personnages de qualité, petits marquis enrubannés, habillés de soie, qui font contraste avec le reste du public. Certes, des loges somptueuses accueillent les privilégiés; mais si nous nous mêlons au public du parterre, qui, rappelons-le, restait debout, nous trouverons des désœuvrés, valets, pages, mousquetaires, artisans, étudiants et commis de boutique dont beaucoup se faufilaient, profitant de l’affluence à l’entrée, pour pénétrer dans la salle sans payer.Ce public populaire, effervescent, plus intéressé par la farce que par la noble tragédie, s’interpellait, criblait les autres spectateurs de quolibets et créait parfois de véritables bagarres, exigeant l’intervention des hommes du guet. Souvent, il entreprenait des parties de cartes ou de dés. Dès que le rideau se lève, c’est au parterre que naît le « brouhaha », applaudissements déchaînés ou sifflets. C’est pourtant au jugement de ce parterre que Molière déclare faire confiance, car, mieux que les doctes ou les mondains des loges et des galeries, il représente pour lui le bons sens populaire. »
 Georges MONGREDIEN,
La vie quotidienne des comédiens au temps de Molière.










 
hôtel de Bourgogne vide
 Voici l’Hôtel de Bourgogne vidé de son public

lunes, 21 de abril de 2014

 

Troupe de Molière

   
La Troupe de Molière était la troupe de théâtre qui se constitue autour de Molière à partir de 1643, et qui a disparu en 1680, huit ans après le décès de celui-ci, lors de la fusion avec les troupes du  théâtre du Marais et de   l’Hôtel de Bourgogne, donnant naissance à la Comédie-Française.
 
Par ordre d'entrée dans la troupe:
 

Charles Dufresnes
 

Pierre Reveillon, dit Chateauneuf
 
 
 
 

Du Parc
 
 

Madeleine Béjart
 
 
 

Joseph Béjart
 
 
 

Genevieve Béjart
 
 

Mlle De Brie
 

Louis Béjart
 

La Grange
 
 

Mlle Du Parc
 

Brécourt
 
 
 

André Hubert
 
 

Du Croisy
 

Mlle Du Croisy
 

L'Espy
 

Jodelet
 
 
 
La Thorillière / Armande Béjart qui devint l'épouse de Molière.
 
 

domingo, 20 de abril de 2014


 
Les œuvres le plus critiqués de Molière


Les pièces "Tartuffe ou L'Imposteur" du 1664 et "Dom Juan ou Le festin de pierre" du 1665 sont les deux oeuvres du dramaturge parisien Molière (15 janvier 1622 - 17 février 1673) qui ont ete  interdites comme scandaleuses. À travers les deux pièces Molière y fait des reproches aux hypocrites religieux. Mais la critique publique de l'Église et des croyants/pratiquants n'est pas acceptable à Paul Philippe Hardouin de Beaumont de Péréfixe (1606 - 1er janvier 1671), prêtre confesseur du grand roi soleil et archevêque de Paris.

TARTUFFE 

«  Le Tartuffe » ne saurait  être seulement considéré comme une œuvre de polémique et de circonstance.
Parmi les vices et travers éternels de l’humanité, Molière dénonce surtout, au long de son théâtre, ceux qui risquent de désunir et de ruiner les familles.

C’est de ce point de vue qu’il a écrit, dans «  LE TARTUFFE », la satire toujours vivante de l’hypocrisie, de la pruderie, de la dévotion indiscrète, du rigorisme inhumain.
C’est le curé Roulé qui a déclaré : « TARTUFFE »,  c’est un  démon vêtu de chair »

« TARTUFFE  ou L’IMPOSTEUR », c’est l’abus  du pouvoir, c’est l’abus machiavélique sexuel, c’est l’escroc notoire, sans le sou, ce sont les facettes de l’hypocrisie, les manipulations en tous genres, c’est la séduction, c’est le faux dévot !

 « LE TARTUFFE  ou l’Imposteur » une pièce en  cinq actes et en alexandrins !
 

 

Le Dom Juan de Molière

Après l’interdiction de sa pièce Tartuffe en 1664, Molière connaît de graves difficultés financières. Il lui faut à tout prix une nouvelle pièce pour renflouer les caisses de sa compagnie. Il choisit alors de s’emparer du personnage populaire de Dom Juan et de le présenter dans une série d’épisodes jusqu’à sa fin tragique. Molière écrit la pièce en quelques mois et la présente pour la première fois au public le 15 Février 1665 sous le titre Le Festin de pierre. C’est l’occasion pour le public français de découvrir ce « grand seigneur méchant homme » selon la formule de Sganarelle, un personnage haut en couleurs dont les tribulations permettent à Molière d’évoquer des thèmes qui lui sont chers : l’infidélité, l’hypocrisie, les rapports sociaux, le pouvoir de l’argent etc. La pièce connaît alors un succès certain avant d’être retirée de l’affiche le 20 Mars 1665. On pense que l’auteur a dû subir des pressions le contraignant à ne plus présenter son œuvre, considérée comme trop osée, dans sa version originale. Elle ne sera rejouée en l’état qu’en 1841.

  Dom Juan, une figure du libertinage

Le mot « libertin » apparaît deux fois dans le texte, dans la bouche de Sganarelle : « … les libertins ne font jamais une bonne fin… » et « … il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui sont libertins sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts, parce qu’ils croient que cela leur sied bien, et si j’avais un maître comme cela… ». Les propos du valet font ici référence à l’attitude de certaines personnes qui, au XVIIème siècle en France, rejettent la morale catholique dominante. Considérés comme des « libres penseurs », ils choquent leurs contemporains par leur esprit critique et leur refus de se soumettre aux règles morales, sociales et religieuses de leur époque. En cela, le comportement de Dom Juan dans la pièce peut être qualifié de libertin dans le sens où, rebelle à toute autorité, il n’adopte pas l’attitude d’un « honnête homme » (modèle de l’époque). Infidèle, il déteste le mariage. Résolument hypocrite, il n’adhère pas aux valeurs traditionnelles et ne respecte pas son père. Impie, il ne redoute pas Dieu. Bref, le héros de Molière est un dangereux marginal qui, selon les codes de l’époque, ne pouvait survivre à ses provocations.