lunes, 31 de marzo de 2014








 Histoire de son nom


Jean-Baptiste Poquelin, malade imaginaire dit Molière

  
En 1644, Jean-Baptiste Poquelin, selon une habitude commune aux comédiens, se donne un nom de guerre.

Jamais il ne s'expliquera, ni ne justifiera ce choix, « même à ses meilleurs amis », constate son biographe Grimarest.

Molière a emporté son secret. Un de plus. Saura-t-on un jour pourquoi Poquelin se fit Molière, un des plus beaux noms de la langue française ?

Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.

La question reste posée et pique régulièrement la curiosité du spectateur. Les comédiens aimaient au 17e siècle les références herbagères, florales ou géographiques qui entraient dans la composition des noms de guerre, Bellerose, Beauchêne, Montfleury, Floridor, Desrosiers, Des œillets, Des Roches. L'habitude s'en était peut-être prise aux armées pour faire oublier par un surnom inoffensif les dures réalités militaires.

L'histoire des pseudonymes et surnoms est révélatrice des comportements. Molière aurait-il pu s'intéresser à ce vocabulaire champêtre et l'adopter à son profit ? A-t-il un jour distingué une plante bien ordinaire pour l'associer à son histoire ? Du nom Molière on peut détacher la syllabe lière et la rapprocher du nom de la plante bien connue. Le lierre est fort répandu dans la nature, on en conviendra, en différentes variétés, lierre commun ou grimpant, qui tapisse les murs, forme des berceaux ou des bordures d'allées dans les jardins d'agrément. On peut tout de suite y voir une allusion au métier familial de Molière, c'est vite dit et un peu facile.

Il y a aussi un autre lierre, terrestre celui-là, que l'on trouve dans les haies, au bord des fossés, dans l'herbe des vergers. Les vertus médicinales de ses feuilles fraîches furent reconnues pendant des siècles. On les employait pour calmer la toux, l'asthme, les catarrhes pulmonaires. La Grande Encyclopédie détaille longuement ses propriétés. Le lierre terrestre était également appelé par les bonnes femmes herbe de la Saint-Jean. On sait que Jean est le prénom initial de Molière. Baptiste lui sera accolé après la naissance d'un frère, également prénommé Jean.

Ajoutons que le lierre est aussi la plante consacrée dans l'Antiquité à Dionysos et associée à la symbolique de la création poétique : la couronne de lierre était la récompense des poètes inspirés par les dieux.

C'est enfin la plante de la fidélité. « Je meurs où je m'attache. » Un joli programme que le comédien-poète aurait pu dédier au théâtre, représenté alors par la femme aimée, Madeleine Béjart. Molière est-il ou se sait-il atteint gravement dès 1644 pour se placer sous la protection de cette plante des chemins, si chargée de sens ? Sa vocation préjuge-t-elle déjà en lui de sa volonté créatrice pour solliciter la couronne de lierre ?

Si cette proposition était recevable, pourquoi en avoir volontairement enfoui la clef à jamais ?

II est difficile, à 22 ans, d'admettre et de divulguer une maladie grave que l'on peut pressentir avec la sensibilité visionnaire propre à ceux qui s'en savent atteints.

Dix ans environ avant sa mort, les contemporains de Molière paraissent bien au fait de sa maladie pulmonaire.

En 1663, Montfleury dénonce malignement «un hoquet éternel» dont sa voix est hachée dans L'Impromptu de l'Hôtel de Condé. 

La Grange fait part à deux reprises dans son Registre, de périodes où Molière doit s'arrêter de jouer, contraint par la maladie, mais aussi peut-être par les chagrins domestiques, les deuils, les lourdes responsabilités professionnelles : deux mois en 1665, quatre en 1666.

En 1670, Le Boulanger de Chalussay stigmatise sa « grosse toux avec mille tintoins » dans l'insidieux Élomire hypocondre ou Les Médecins vengés, qui nous renseigne beaucoup sur la maladie de Molière.

Nul doute que cet Élomire, anagramme du nom de Molière, un pamphlet infâme et laborieux, donna à l'intéressé quelques idées pour son Malade imaginaire:

On augmente son mal, faisant la comédie, 
Parce que les poumons trop souvent échauffés, 
Ainsi que je l'ai dit, s'en trouvent désséchés. 

Le diagnostic du médecin de la pièce, Episténès, tombe comme un couperet : le poumon.

Le poumon, repris et répété en écho par la Toinette-médecin du Malade imaginaire avec l'obstination rythmée des mots, par onze fois. Arrêt sans appel.

Sous le grime d'un imaginaire, se cache le Malade à toute extrémité. Molière ne le fait pas entièrement oublier dans la folie des divertissements, facéties et antiennes dont les médecins font les frais.

II s'en prend à eux depuis ses premières farces. Certes, il est allé à bonne école chez les Italiens où le Docteur est un caractère traditionnel.

Les docteurs... leur art fragile, qui n'est pas encore une science, affiche des prétentions qu'il est facile de brocarder. Plus facile que de s'en prendre aux dévots ou à la Compagnie du Saint-Sacrement. Molière sait ce qu'il en coûte.

Il a quelques comptes personnels à régler, mais n'est-ce pas plutôt avec la maladie qu'avec la médecine qui ne peut encore rien pour lui ?

Là où Elomire avouait :

Je n'entreprends de trop que les seuls médecins puisque pour s'en venger, il sont mes assassins Argan, qui n'a plus aucune illusion, fulmine « Grève, crève, cela t'apprendra une autrefois à te jouer de la faculté. » 

L'arrêt de Toinette est devenu un arrêt de mort dans la bouche d'Argan. Molière s'est donné le mot de la fin.
 

miércoles, 26 de marzo de 2014

Autographe de Molière
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Les autographes de Molière sont très rares. La Comédie-Française n'en possède qu'un seul: une signature portée sur un document notarié. Ce document aurait été découvert dans un lot de vieux papiers achetés par un charcutier d'Auteuil. II a figuré le 18 juillet 1852 à la vente Fossé d'Arcosse, puis à la vente de la collection Alfred Bovet le 19 juin 1884. C'est alors qu'il fut acquis par Alexandre Dumas fils, qui en fit présent à la Comédie-Française en décembre 1884.

 

                                                                   © Collections Comédie-Française 

                                              Acte notarié de 1670 portant la signature de Molière


Il s'agit d'une obligation passée dans les études des notaires Lenormand et Moufle. Jean Mouchaingre et sa femme reconnaissent avoir reçu 300 livres, à titre de prêt, de Charles Rollet, procureur en Parlement, et s'engagent à rendre cette somme dans six mois à dater du 31 août 1670.

Pour en garantir le paiement, Mouchaingre et sa femme consentent à ce que la somme de 300 livres soit payée directement à Rollet par Michel Baron, comédien de la Troupe du Roi, leur propre débiteur pour une valeur égale, en raison de la vente à lui faite d'habits de théâtre. « Poquelin, sieur de Molière, demeu­rant rue Saint-Thomas-du-Louvre " se porte caution pour Baron et accepte la responsabilité des Filandre à l'égard de Rollet. Suivent les signatures de « J.B. Mouchaingre, Angélique Meunier, J.B. P. Molière, C. Rollet " et celles des notaires.

Cet acte met en cause plusieurs per­sonnalités intéressantes. Jean-Baptiste Mouchaingre (ou Monchaingre), sieur de Filandre (ou Philandre) avait épousé en 1637 Angélique Meunier, comédienne. On trouve les traces de la troupe itinérante qu'il dirige, à Saumur en 1638, puis dans diverses villes des Pays-Bas, sous le titre de « Troupe de la reine de Suède ». En 1657, Filandre, « comédien du prince de Condé », est à Paris. Dorénavant, il parcourt la Fran­ce, puis se fixe, vers 1670, en Anjou où il devient concierge du château du duc de Brissac. Son créancier, Charles Rollet, est le « fripon » immortalisé par Boileau (« J'appelle un chat un chat et Rollet un fripon »). II s'occupait fréquemment des affaires des comédiens.

Michel Baron avait dix-sept ans en 1670. Orphelin à neuf ans, prédestiné au théâtre par la célébrité de ses parents, son talent précoce et sa beauté, il était entré dans la troupe des Petits Comédiens du Dauphin et avait fait sensation à Paris en février 1666. Molière l'avait pris auprès de lui aussitôt et s'était attaché à cultiver ses dons éblouissants. L'adolescent avait débuté avec éclat à la Cour dans Mélicerte, en décembre 1666, mais l'hostilité manifeste de Mlle Molière l'avait décidé à se joindre à une troupe de province. A l'ouverture du Théâtre du Palais-Royal, à Pâques 1670, Baron, appelé dans la Troupe du Roi par une lettre royale, était revenu auprès de son maître et ami. La scène de Paris exigeait d'un comédien la possession d'une importante et riche garde-robe, d'où l'achat d'habits fait par Baron à Filandre qui quittait le théâtre.

L'obligation de 300 livres n'était pas encore acquittée à la mort de Molière, et Rollet obtint une sentence du Châtelet à l'encontre de sa veuve. Quelques semaines après la mort de Molière, Baron avait abandonné la Troupe du Roi pour se joindre aux Comédiens de l'Hôtel de Bourgogne, et Mlle Molière n'avait aucune raison d'hésiter à rappeler à Baron la dette contractée. Le 3 juin 1673, le jeune comédien paya à Rollet les 300 livres dues augmentées des intérêts et des dépens du procès.

  

martes, 25 de marzo de 2014






Dramaturges français contemporains de Molière


PIERRE CORNEILLE
JEAN RACINE















MOLIERE

Les satires de Molière , dirigés contre les conventions sociales et les faiblesses de la nature humaine sont , comme un portrait de la société française de l'époque , plus fidèle que les drames de ses contemporains Pierre Corneille et Jean Baptiste Racine . Bien que leurs stéréotypes et leurs arguments ont été inspirés par les anciennes traditions - la plupart dans les comédies d'Aristophane , Térence et Plaute , et la la commedia dell'arte italienne , Molière donna la profondeur psychologique de leurs démagogues , amis de l'argent , des amants, des hypocrites , cocus et grimpeurs social. En dépit d'être un maître de burlesque , a réussi à maintenir un ton pathétique . Comme les entreprises italiennes en général agi de Paris au XVIIe siècle , Molière connaissait le plein potentiel des stéréotypes représentés. L'étude a inclus l'interprétation des expressions faciales et des gestes et des blagues . Par conséquent , les comédies de Molière être pleinement apprécié lorsqu'il est interprété par une troupe d'acteurs et d' actrices lumineuses et disciplinés , comme la célèbre Comédie-Française , le théâtre national de France, qui a été créé en 1680 à la suite de la fusion de l' Illustre Théâtre d'autres entreprises concurrentes , et est familièrement connu sous le nom de théâtre de Molière .

lunes, 24 de marzo de 2014

SHAKESPEARE ET MOLIERE











                                              


 
 
 
 
 
On dit «la langue de Shakespeare» comme on dit «la langue de Molière» pour renvoyer à l'anglais et au français, comme si l'un et l'autre représentaient la quintessence de leurs cultures respectives. Shakespeare et Molière: deux géants s'adressent au monde. L'un était mort depuis six ans, lorsque l'autre naquit. William Shakespeare (1564-1616) n'a pas connu Jean-Baptiste Poquelin (1622-1672)! S'interroger aujourd'hui sur ce qui peut les lier et sur ce qui les sépare n'est pourtant pas un exercice artificiel et, dans les pas de Stendhal écrivant Racine et Shakespeare (1823) pour défendre le romantisme contre les règles classiques, examinons ce que ces deux génies incontestés de la littérature mondiale nous disent.

Du rire aux larmes

Tous les deux jouent dans leurs pièces. Molière est la vedette de l'Illustre Théâtre. Shakespeare tient souvent des rôles de complément. Mais ils n'imaginent pas la vie hors du théâtre. C'est là qu'est leur destin, leurs amours, leurs passions, c'est là qu'ils jouent et que s'épanouit ce qui les lie le plus profondément: une liberté d'esprit, une lucidité, une capacité à faire rire ou à faire pleurer, à jouer sous le nom de comédie des pièces parfois noires. Ils savent, l'un comme l'autre, composer des scènes hilarantes mais ils sont tout aussi capables de faire pleurer Margot ou d'être franchement tragiques.

Quant aux pièces elles-mêmes, évidemment, elles sont très différentes. Molière est l'homme du Grand Siècle et de la règle des trois unités (celle qui exaspère justement Stendhal). Il s'inspire des Anciens, Grecs et Latins, écrit en alexandrins -mais pas toujours- et choisit le plus souvent de faire le portrait d'un homme de son temps, pris dans un conflit que souvent il nourrit lui-même: L'Avare Le Misanthrope . Molière s'en prend aux pouvoirs qu'il estime abusifs. Église, expédients royaux. Il le paye d'interdictions. Il défend aussi les femmes, même lorsqu'il les taquine: Les Précieuses ridicules L'École des femmes . Tout est rationnel, apparemment, dans son univers. Sauf s'il en vient à Dom Juan : les statues parlent et le ciel réplique à «l'épouseur du genre humain». Molière est rebelle, mais il est homme de Cour.

Shakespeare est plus vaste. Il écrit des comédies merveilleuses, des féeries même, La Nuit des rois Le Songe d'une nuit d'été . De grandes pièces d'amour qui racontent aussi les familles déchirées: Un conte d'hiverRoméo et Juliette Peines d'amour perdues (que longtemps on traduisit: Peine d'amour perdu). Il écrit des tragi-comédies, des tragédies. Il puise dans l'histoire qui le précède «la triste et lamentable histoire des rois». Richard IIRichard III. Il ne craint pas les personnages effrayants:Macbeth. Il fait d'un militaire noir le héros d'une de ses plus grandes pièces, Othello.Misanthrope . Molière s'en prend aux pouvoirs qu'il estime abusifs. Église, expédients royaux. Il le paye d'interdictions. Il défend aussi les femmes, même lorsqu'il les taquine: Les Précieuses ridicules L'École des femmes . Tout est rationnel, apparemment, dans son univers. Sauf s'il en vient à Dom Juan : les statues parlent et le ciel réplique à «l'épouseur du genre humain». Molière est rebelle, mais il est homées: Un conte d'hiverRoméo et Juliette Peines d'amour perdues (que longtemps on traduisit: Peine d'amour perdu). Il écrit des tragi-comédies, des tragédies. Il puise dans l'histoire qui le précède «la triste et lamentable histoire des rois». Richard IIRichard III. Il ne craint pas les personnages effrayants:Macbeth. Il fait d'un militaire noir le héros d'une de ses plus grandes pièces, Othello. It pourtant si tant d'hommes et de femmes de théâtre aujourd'hui montent leurs pièces, c'est qu'ils perçoivent, par-delà le temps et les formes, ce que l'un et l'autre, frères pour jamais en génie, ont d'universel. Au-delà des apparences, ils s'interrogent sur «le silence éternel de ces espaces infinis». Ils sondent le sens de l'existence. Ils sont les écrivains de théâtre les plus traduits au monde. 

miércoles, 19 de marzo de 2014



L'Histoire de France au XVIIe siècle

L’époque de Molière.                                                   

L'Histoire de France au XVIIe siècle, époque de Molière, est marquée par l'apogée du pouvoir royal, qui devient absolu, grâce à son illustre monarque, le Roi Soleil, Louis XIV.
C'est une période de très grands changements d'un point de vue politique, social et culturel. La littérature, les arts et la science française sont reconnus partout en Europe. La culture française rayonne, c'est le Grand Siècle, le siècle d’or.
Cette époque est marquée par des évènements importants qui affecteront le peuple et la société française, et qui inspireront Molière dans certaines de ses oeuvres.


Le contexte politique

Dans le XVIIe siècle, l’histoire politique de la France se divise en trois étapes :
·         Mazarin et le conseil de régence.
·         La Fronde.
·         Le Roi Soleil et l'Absolutisme.


Mazarin et le conseil de régence

À la mort de Louis XIII, son fils Louis XIV, n'a pas encore 5 ans. Anne d'Autriche, épouse du défunt et mère du Dauphin, profite de cette situation pour obtenir le pouvoir.
Louis ne peut pas gouverner parce qu’ il n'est pas encore Louis XIV. Mais sa mère assurera le conseil de régence. Elle appelle le cardinal Mazarin qui a été l’ancien disciple de Richelieu pour l'épauler, en le nommant à la tête du gouvernement.
Sa grande expérience des affaires de l'Europe, son habileté de diplomate, sa position exceptionnelle de parrain du jeune roi, son appartenance au Sacré Collège qui élit le pape lui assurent le prestige et le respect indispensable à sa nouvelle fonction.


La Fronde

Cette période est marque par de troubles graves qui touchent le Royaume de France entre 1648 et 1653 pour des raisons politiques.  Cette période de révolte marque une brutale réaction face à la montée de l’autorité monarchique en France.
Le pouvoir royal est affaibli par l'organisation d'une période de régence, par une situation financière et fiscale difficile due aux prélèvements nécessaires pour alimenter la Guerre de Trente ans.
 Le peuple, sur fond de crise économique se soulève contre son gouvernement, allant jusqu'à chasser la famille royale de Paris. Cette période marquera profondément le jeune Louis, et motivera plus tard son souhait d'établir sa cour en dehors de Paris, à Versailles.

Le Roi Soleil et l'Absolutisme
 

À la mort du cardinal, en 1661, Louis XIV décide de gouverner par lui-même, ce qui est « révolutionnaire » dans l'Europe d'alors, où ministres et favoris gouvernent au nom des rois.
   De 1661 à 1715, d’après la décision de gouverner par lui-même Louis XIV exercera ce qu'il appelle le « métier de roi » et crée l'Absolutisme. Et il est considéré comme le plus grand souverain de l'Histoire française et européenne.
Bouleversé par la Fronde, Louis décide de déplacer le pouvoir royal de Paris à Versailles, en s’éloignant de cette manière de ce peuple qui l'effraie pour qu’il ne perd pas son contrôle sur lui.
Le monarque reste entouré de sa cour, composée de nombreux nobles, ministres et maîtresses. Dans cette cour existera beaucoup de flatteurs tentant de profiter du roi en le comblant de flagorneries, ce que dénoncera Molière ainsi que d'autres écrivains tels que La Fontaine dans de nombreuses œuvres.
Louis XIV appréciait beaucoup les comédies de Molière et sa troupe qu'il nomma d'ailleurs «Troupe du Roy».
Contexte social

 Au début du XVIIème siècle il y a une période instable et les relations humaines sont assez rudes. Des trois "Ordres"- Clergé, Noblesse, Tiers-Etat - qui composent alors la société française.
Au milieu et dans la deuxième partie du XVIIème il y a un adoucissement des moeurs, à une nouvelle civilité et à une nouvelle courtoisie. Par exemple la définition d' « Honnête homme » évolue également de la première à la seconde partie du XVIIème siècle (Un honnête homme est quelqu'un qui a une culture générale étendue et les qualités sociales propres à le rendre agréable. Homme de cour et homme du monde, il se doit de se montrer humble, courtois et cultivé mais aussi de pouvoir s'adapter à son entourage).
Au début du XVII, l'image de l'Honnête homme est associée à l'image du héros (homme droit, courageux, qui cherche à maîtriser ses instincts..). Dans la deuxième partie partie du XVIIème, se considère l'Honnête de l’homme comme une personne qui maîtrise l'art de plaire. Louis XIV encourage le désoeuvrement de la noblesse et il crée un monde où chacun cherche à plaire, il favorise l'individualisme et l'amour de soi.
L'apparition de l'Honnête homme fait ressortir, en même temps, l'ambiguïté de sa position sociale. Cet ascendant de la noblesse a fait en sorte que c'était le Courtisan qui apparaissait jusqu'alors comme modèle idéal d'humanité. La politesse mondaine devient, avec l’Honnête homme, à la différence du modèle du Courtisan qui l'a précédé, une sorte d’obligation morale.
Mais, certains philosophes de l'époque comme par exemple : La Rouchefoucault, Pascal et La Bruyère critiquent ce mode de vie de leurs contemporains que selon eux cela pose des problèmes éthiques, et peut nuire à la vérité, la liberté individuelle, et la morale, celle que critique Molière dans ses pièces, par exemple : Le bourgeois gentilhomme.

À cette époque le contexte du théâtre est marqué par le mode de vie de la société et au début du XVIIème siècle, le théâtre joue assez peu de Comédies, auxquelles se préfèrent la Tragédie, la Tragi-comédie, la Pastorale, et la Farce. Molière recherche une forme nouvelle susceptible de faire rire l'honnête homme : La Grande Comédie. Mais pour cela il s'inspire de la Tragédie.
Cependant, Molière assigne à la Comédie une visée morale, et calque la structure des ses pièces sur celles des Tragédies ( : 5 actes, 3 mouvements, exposition, nœud, dénouement; unités de temps, de lieu, et d'action). La Grande Comédie se distingue pourtant par son effet (Tragédie : crainte, pitié/Comédie : rire). L'intrigue des pièces de Molière est également inventée, contrairement à celles des Tragédies.
Contexte économique
Au XVIIème siècle l’économie de la France est relégué par  le clergé qui représente l'Eglise et l'état est sous influence de cette dernière. Les membres constituant le clergé, les Clercs, sont dispensés d'impôts et ils sont au service des fidèles. Le clergé est le premier ordre dans la hiérarchie sociale de l'époque moderne. S'il ne paie pas la taille, il lui revient de prendre à sa charge l'assistance au pauvre et l'instruction. Il est cependant soumis à certains impôts comme la régale ou la décime.

La Noblesse est un ordre privilégié de l'Ancien Régime et elle se compose des nobles les plus influents et les plus riches, membres de la haute bourgeoisie. Comme le clergé, la noblesse dispose de privilèges : elle n'est pas assujettie à la taille, l'impôt royal. Elle a le droit de porter l'épée et de pratiquer la chasse aussi. Elle est jugée par des tribunaux particuliers.

Et le Tiers-Etat, qui compose 98% de la population : les paysans, les ouvriers et la petite bourgeoisie. Les paysans paient de nombreux impôts, en particulier la taille royale et les taxes seigneuriales (cens, champart). Ils sont astreints aux banalités et aux corvées, qui survivent  du Moyen Âge.

Le contexte culturel

Dans le XVIIe siècle, Dans le domaine artistique et culturel de la France a été divisé par trois courants littéraires :

·       La préciosité
·       Le baroque
·       Le classicisme
La préciosité
La seconde moitié du XVIIe siècle, un nouveau mode de vie, une nouvelle philosophie naît, c'est la préciosité. Les précieux se retrouvent dans des salons pour discuter, lire des poèmes ou des extraits d'œuvres, lesquels salons vont influencer les auteurs de cette époque car se crée une vraie littérature de salons. Elle va inspirer le libertinage. Mais la préciosité a aussi influencé la culture des siècles à venir, par exemple  les philosophes des Lumières, se réunies dans des salons. De plus, les vues linguistiques des précieuses ont aussi influencé la langue française, principalement de deux manières : d’une part l’orthographe et d’autre part le lexique de la langue française.
Il est possible de caractériser l'esprit de ce mouvement par la préciosité des manières, des sentiments, du goût et de la langue. Il est vrai, ce mouvement a été défini par  Molière comme une image ridicule ou Somaize en ont donnée. Mais, il est un véritable mouvement littéraire et intellectuel aux vues en avance sur le siècle.
Le baroque
Il se caractérise par un luxe de détails, de richesse, laisse souvent libre cours à une sensibilité fantasque et tourmentée, hantée par le pessimisme chrétien.

Le théâtre baroque a pour caractéristiques :
1.    Sa violence.
2.    son attrait pour l'illusion.
Le classicisme
Mouvement typiquement français et très court. En effet, il ne dure que pendant la première partie du règne de Louis XIV (1661-1685). La littérature classique s'incrit dans l'ensemble d'un mouvement artistique. Son  but premier est de concevoir une harmonie dans les approches esthétiques. À cette époque, les écrivains doivent mettre des règles bien précises.

Il se divise en trois modèles :

·         La poésie

·         Le théâtre

·         La comédie

La poésie

La Poétique d'Aristote a fortement influencé le classicisme : la catharsis

Le théâtre

Le théâtre classique devait obéir à des règles bien précises, à savoir la règle des trois unités, la bienséance  et une certaine vraisemblance.

La comédie

C'est la comédie de Molière qui dominera toute les autres à cette époque. La comédie tente de corriger les vices des hommes en les divertissant, selon Molière.
Les caractéristiques de la comédie classique sont:
  • une action contemporaine (dans une famille de la petite bourgeoisie) ;
  • trois ou cinq actes, (selon que la pièce est longue ou courte) ;
  • un registre comique ;
  • un dénouement heureux ;
 Molière s’inspire surtout, à des personnages et des passages  de la commedia dell'Arte d’origine italienne.