Les amis de Molière
Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711)
Le soi-disant «législateur de Parnasse», Boileau était l’ami de Molière et de Racine: il devint avec ce dernier historiographe du roi en 1677. Un satiriste avant tout qui n’aimait guère Colbert, il est aujourd’hui connu pour les idées littéraires esquises dans son Art poétique. Cet ouvrage de 1674 définirait ce que l’on appele maintenant le classicisme français.
Son amitié pour Molière s’est souvent
manifestée, et en 1665 parut la deuxième satire de Boileau où il dépeint
Molière ainsi:
Mais un esprit sublime en vain veut s’élever
À ce degré parfait qu’il tâche de trouver;
Et, toujours mécontent de ce qu’il vient de faire,
Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire.
Mais un esprit sublime en vain veut s’élever
À ce degré parfait qu’il tâche de trouver;
Et, toujours mécontent de ce qu’il vient de faire,
Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire.
Thomas Corneille (1625-1709)
Frère cadet du célèbre dramaturge Pierre Corneille (l’auteur du Cid et de L’Illusion comique), Thomas
Corneille était lui-même connu pour ses divers ouvrages dramatiques; il
fut aussi lexicographe.
En 1671 il collabora avec Molière, Lully et Quinault sur
la production de la tragédie-ballet Psyché.
Louis
XIV (1638-1715)
Fils
de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, Louis fut couronné en 1654 mais était
empêché par les Frondes contre le pouvoir royal de prendre charge du
gouvernement avant 1661. Désormais il consacrerait entre six et dix
heures par jour aux affaires d’état, rétablissant la notion de monarchie
absolue et provoquant son énoncé le plus célèbre: «L’État, c’est moi».
Louis
voulait dominer de toute côté. Il s’engageait dans plusieurs campagnes
militaires, épousa la fille de Philippe IV d’Espagne (Marie-Thérèse, en 1660)
et encourageait les sciences et les arts, surtout l’opéra. La gloire de
sa Cour qu’il déménagea à Versailles lui acquit le surnom «le Roi soleil».
Jean
Racine (1639-1699)
Henriette d’Angleterre (1644-1670)
La fille de Charles Ier d’Angleterre, Henriette avait vécu en
France depuis l’âge de deux ans à cause de la guerre civile qui se faisait
alors dans son pays natal. En 1661, Henriette se maria avec Monsieur, c’est-à-dire Philippe duc
d’Orléans, le frère cadet du roi Louis XIV.
La duchesse d’Orléans soutenait aussi bien que son mari la troupe
de Monsieur. Molière lui dédia L’École des femmes avant
qu’elle ne devînt la marraine de son premier fils en 1664. À la cour,
Henriette était l’amie du surintendant des finances Nicolas Fouquet et lors de la chute de celui-ci, elle
ne pouvait supporter Jean-Baptiste Colbert.
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